les deux femmes et le bel officier,

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j’ai envie de vous conter une histoire, à ma manière avec des photos et c’est une citation de Henrri Cartier-Bresson chez ma copinaute Rose qui m’en a donnée l’idée: s’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre de photos. C’est la photo qui nous prend.

la photo m’a pris, et ce jour là je les voyais encore à Venise, j’aime à dire comme tous les ans, deux silhouettes reconnaissables, deux masques comme moulés sur leurs visages et qui sont ces belles dames derrière le masque? de beaux yeux, un regard parfois très froid et rarement souriant, après tout nous ne nous connaissons pas n’est ce pas, nous ne sommes que des silhouettes jouant un rôle à Venise chacune d’un côté du miroir :

d’elles je ne sais rien sauf qu’elles sont allemandes ou autrichiennes, que je ne connais pas leur langue  ou en tout cas que quelques mots qui ne me permettent guère de dialoguer, ais qu’importe la barrière de la langue la photo n’a pas besoin de mots pour exprimer une émotion lors de la rencontre:

et c’est cela Venise et le carnaval, je vous le dis souvent des rencontres, du charme et pas seulement une photo souvenir volée comme par magie dans le flot des touristes qui se pressent un peu partout… Des photos devenues au fil des années plus artistiques je l’espère quand la photographe réussit à saisir ce regard dissimulé sous le masque et seul élément du visage que l’on découvre:

des rencontre, des pauses et puis comme dans un  théâtre de plein air des rencontres qui aboutissent parfois à des scènes ou le spectateur assiste à un jeu de mîmes  avec des acteurs dont on ne sait pas ici s’ils se connaissent mais dont la complicité est évidente, et les costumes en harmonie au point que l’on se demande si ce n’était pas prévu: ainsi ce jour là sur la place de l’église Notre Dame de la Salute face au grand canal, un bel officier croisait deux charmantes dames des temps jadis, les entraînant dans une belle séance pour le plus grand plaisir des photographes qui se pressaient autour d’eux:

 un instant magique ou le rire et le plaisir se mêlait dans cette rencontre,

une rencontre comme je les aime, improvisée et inespérée,

un beau moment de carnaval ne trouvez vous pas?