à Venise: une rencontre,

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elle est là comme une âme en peine, silhouette en rouge et noir à plumes et strass installée sur un banc sous les arcades du palais des Doges… je ne vois que son profil, une meute de photographes se presse autour d’elle:

elle tourne la tête et au beau milieu de la foule je la reconnais, c’est elle… Je le sais, c’est tout , quand je vois ses yeux, je le sais: elle est Patricia, la belle de l’an passé au costume orange et noir à la gloire de la photo, elle célèbre Paris cette année moi la parisienne: je ne peux qu’apprécier…

je m’approche, je photographie  ses yeux ceux qui me charment toujours autant d’année en année, je sais que c’est elle…  elle est l’un des rares masques que je reconnais ainsi  au premier coup d’œil, elle ne m’a pas vu, elle est la star… c’est la ruée des photographes:

Elle m’a reconnu, ses yeux sourient, elle me fait signe d’approcher pour me parler, le masque cache la bouche, la voix vient des profondeurs un peu irréelle, elle me remercie, pour mes photos , pour mes billets … c’est un moment magique entre elle et moi, nous énervons la meute de photographes mais qu’importe… elle m’a fait signe d’approcher car elle sait que je ne photographie pas que l’ensemble, que j’aime les détails, que je vous montre tous les détails, ceux qu’elle a mis du temps à composer chercher, ceux qui font le charme la beauté du costume:

il faut faire vite pas de double prise, les tons hargneux derrière moi se font entendre…on  s’en fiche un peu non  découvrons les détails: sur les volants du costume des strass argentés, la chaussure est noire a semelle compensée, strass argentés et fleurs rouge…

les collants sont fantaisie et elle découvre un détail intime pour que je le photographie et vous le montre, un porte jarretelle:

Patricia découvre sa jambe

un vieux photographe amateur m’interpelle « vous avez pris assez de photos, poussez-vous », il ne sait pas qu’a Venise au moment du carnaval c’est ainsi, il y a comme un code… les photographes se bousculent, se connaissent, connaissent les masqués, se saluent et prennent leur temps, celui de réaliser des clichés les plus beaux possible… Cela énerve les touristes les pressés… Il ne sait pas ce monsieur que pour réaliser « le cliché » celui qui me satisfera il faut en faire beaucoup , que la perfection n’est pas atteinte en une prise… le sera-telle jamais?

Qu’a Venise au moment du carnaval, il est des rencontres magiques, qui parfois ne se renouvellent pas…La photographe le sait qui prend le maximum de clichés, engrange les souvenirs… Ne jamais remettre à demain la séance de pose…

Pour saisir le regard correctement, rendre cette impression de mystère, il ne faut pas être bousculée, pressée et en même temps il faut être très réactif car les autres chasseurs d’image nous poussent…

elle sait trouver les poses, celles qui seront belles sur la photo,

Vous êtes si belle Patricia cette année encore en rouge et noir,  en parisienne à plumes et strass, féerique comme les meneuses de revue du moulin rouge, celles qui nous font rêver, une des vedettes de ce carnaval, les photographes ne s’y trompent pas  qui se bousculent sus les arcades pour saisir un souvenir de vous…

nous la retrouverons un jour prochain pour vous montrer d’autres photos de la belle Patricia…

La lumière de Venise lui sied à merveille pour briller le temps d’un carnaval, ne trouvez-vous pas?