Dans un décor sublime,
au carnaval de Venise, le printemps était en avance,
j’ai rencontré la marguerite et la jolie bête à bon dieu…
une coccinelle sur son doigt prête à s’envoler au moindre voeux…
Une coccinelle sur son masque elle prenait la pose:
Elle me dit : Quelque chose
Me tourmente. Et j’aperçus
Son cou de neige, et, dessus,
Un petit insecte rose.
J’aurais dû – mais, sage ou fou,
A seize ans on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l’insecte à son cou.
On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là :
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s’envola.
– Fils, apprends comme on me nomme,
Dit l’insecte du ciel bleu,
Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l’homme.
Victor HUGO
cette jolie marguerite qui s’éclairait la nuit venue s’appelle Dadine!
Moi j’adore les coccinelles,
Et vous les aimez-vous?
3 Responses to La marguerite et la coccinelle