c’est trop tard pour ceux et celles qui ne se sont pas précipités au musée de l’orangerie dans les jardins des tuileries à Paris, le musée qui abrite entre autres les Nymphéas de Monet une splendeur…
Avec 3 amies, nous avons été un après midi bien pluvieux de ce mois de janvier été voir un extremis cette exposition, j’ai souscrit à une carte blanche annuelle duo du musée d’Orsay (et donc l’Orangerie aux Tuileries) qui permet d’éviter la queue et d’entrer directement un sésame bien pratique lors de la bousculade des expositions et qui permet d’aller quand on en a envie faire un tour dans ce fabuleux musée (la carte duo permettant d’emmener la personne de son choix)… Ainsi donc nous avons eu la chance de voir les oeuvres de ces deux artistes rarement exposées ensemble…
Frida et Diego œuvre de Frida 1931
Mais c’est Frida dont je vais vous montrer les œuvres, Frida dont j’avais lu il y a bien des années l’autobiographie qui doit être dans un de mes nombreux cartons … je l’ai retrouvéE avec bonheur, j’ai été de nouveau subjuguée par ces œuvres si fortes parfois provocatrices, sa soif de vivre malgré les souffrances, l’infirmité et l’immobilisation, peindre sur un lit de malade et arriver à réaliser des tableaux d’une telle force ou le personnel devient mythique…
Frida somptueuse dans cet auto portrait de 1926
Frida Khalo une vie et un destin hors du commun, truffé de drame et de souffrance, une figure du féminisme, une amoureuse… car elle est indissociable du couple mythique qu’elle forma avec Diego Rivera de 20 ans son aîné, la légende du couple a souvent dépassée la réputation artistique: mariés deux fois, divorcés pendant un an et incapables de vivre l’un sans l’autre deux artistes Mexicains aux œuvres bien différentes.
Frida Khalo: la petite Virginia 1929
Frida vêue de costumes traditionnels Mexicains aux couleurs chatoyantes a sut mettre en scène ses souffrances dans des tableaux où l’intime rejoint l’universel.
pas de cartes postales individuelles en vente à la librairie mais un petit livret album de l’exposition d’où sont tirées les images qui suivent pour vous donner une idée des tableaux de Frida Khalo dont une grande partie furent des prêts exceptionnels du musée Dolores Olmedo
Frida Khalo est née en 1907, atteinte de poliomyélite à 10 ans, elle est victime d’un tragique accident d’autobus à 18 ans: une barre métallique perfore de part en part son corps , son basin et sa colonne vertébrale son broyée, dommages irrémédiables elle portera toute sa vie divers corsets en plâtres, métal ou plastique , subira de multiples opérations, passera des semaines entières alitées Jusqu’a sa mort en 1954.
l’hôpital Henry Ford est une huile sur toile de 1932, Frida vient de faire une fausse couche au troisième mois de grossesse c’est la deuxième. Effondrée elle se reprèsente sur ce lit d’Hôpital le ventre encore gonflé de son espoir d’enfant entravé:
j’espérais tant avoir un petit Dieguito qui pleurerait beaucoup. Maintenant que ça s’est produit , il n’y a rien à faire que d’accepter Frida khalo
Diego et Frida: mariage, divorce entre passion et déchirement leur amour était absolu
comme en témoigne ce double portrait (12,3×7) peint sur masonite par Frida en 1944: Diego et moi avec un cadre magnifique en coquillages
les deux amants sont unis, complémentaires comme le soleil et la lune
et même si nous subissons les innombrables incartades de l’autre, les portes qui claquent, les pires injures et les sollicitations internationales, nous nous aimons toujours. Frida
une vie dans l’ombre d’un ogre infidèle, sa sœur est devenue l’amante de Diego, Frida transpose alors un fait divers (une femme assassinée) pour exprimer sa colère:
q-sa destinée tragique devient sa principale source d’inspiration,
je me peins moi même parce que j’ai beaucoup de temps seule et parce que je suis le motif que je connais le mieux Frida
un miroir est installé au dessus de son lit afin qu’elle puisse être son propre modèle et autoportrait devient une évidence, Frida femme forte et exubérante, audacieuse radicale fait de chaque sortie, voyage après des semaines voire des mois de confinement une fête…le personnage qu’elle s’est forgé l’aide à supporter le poids du quotidien
Frida par Nickolas Muray en 1939:
Frida à la casa azul à mexico en 1948
Parfois le masque tombe et l’artiste se livre au spectateur, la colonne brisée huile sur toile de 1944 est l’image la plus emblématique de la souffrance de l’artiste , elle s’y représente en martyre. Les références à la symbolique chrétiennes y sont évidentes: les clous, le liceul blanc … les larmes sont dues à l’ouverture béante du corps qui laisse entrevoir une colonne de type ionique remplaçant la colonne vertébrale, le corset orthopédique en acier maintient les deux parties du corps… et pourtant elle e perd rien de sa féminité:
l’artiste est alors en 1944 au plus mal physiquement, sa santé se détériore considérablement
Nickolas Muray: Frida sur un banc blanc New York 1939
l’œuvre de Frida est un hymne à la vie j’ai pris tellement de plaisir à contempler ses tableaux que j’ai eu envie de vous faire partager ce plaisir grâce à ces images, j’ai eu envie de revoir le film Frida de Julie Taymor en achetant le DVD dans lequel l’actrice Salma Hayek était éblouissante en Frida … envie de relire la biographie de Jean Marie Le clezio parue en 1993: Diego et Frida
L’exposition s’intitulait Frida KHALO/ Diego Rivera l’art en fusion,
vous me pardonnerez de ne vous avoir montré que Frida ma préférée!
Mille mercis pour ce bel article, j’aime profondément Frida !
Ah oui, c’était une belle exposition ! moi aussi je dois dire, je préfère Frida que Diego. J’aime sa peinture codée, pleine de symboles, et j’aime aussi cette femme forte et fière, malgré son accident et ses problèmes de santé. Elle est vraiment impressionnante !
Un exemple de volonté pour aller au-delà de ses souffrances physiques et psychologiques ! Ses toiles sont très belles , merci de nous les montrer ! 🙂 Bon mardi Catherine Bisous
J’ai découvert Frida quand j’ai vécu au Mexique, et comme toi, je préfère son œuvre à celle de Diego Ribera.
Frida c’est une grande pointure
Sublime reportage
Merci pour ces photos
@ bientôt
je connais beaucoup Frida et je l’adore aussi.
très bel partage merci !!!
bisous et belle après midi
rosa
une vie très difficile que la peinture lui a fait une peu oublier!
Merci pour ce beau partage! Bisous tout doux et bonne journée dans la joie et la tendresse!
En toute honnêteté je n’aime pas du tout, j’espère que tu ne m’en voudras pas de ma franchise ! Je ne suis déjà pas une passionnée de peinture, le seul que j’apprécie, c’est justement Monet !
Très belle soirée !
Grosses bises
Cathy
Mon rapport à Frida est ambigu. Je regrettais de n’être pas allée la voir bien que je le pouvais mais je ne suis pas arrivée à me décider. Tu viens de m’enlever tout regret.
Bises
Une artiste que j’admire beaucoup
Bisous
J’ai découvert l’univers de Frida quand le film avec Salma Hayek est sorti il ya quelques années. J’ai enchaîné en lisant sa biographie. Quelle femme et quelle artiste ! J’aurais aimé voir cette exposition et aussi visiter sa maison bleue… Bon dimanche !