Il y eu des matins, des nuits de doute et de chagrin, du stress intense, de la dépression aussi…De tous ces moments difficiles est née une bête, ma bête celle qui vit en moi peut-être pour longtemps, certainement pour toujours! c’est ma fragilité invisible anormalité, la blessure de mon âme. J’ai cru un moment qu’elle disparaitrait totalement avec une nouvelle vie, un nouvel environnement, un nouvel amour et avec le temps…Malgré tout cela elle est là prête a ressurgir à tout moment à dévorer mon moi joyeux et heureux à s’engouffrer dans la moindre petite brèche et il suffit d’un rien, d’un mensonge, d’une secousse de stress d’un peu de tristesse d’un évènement anodin pour qu’elle ressurgisse et me rende imperméable aux beautés extérieures et au monde autour de moi…
Je l’ai dompté parfois à coup de pilules et d’anxiolytiques pour tenir debout et avancer même blessée, il faut que je m’y fasse celle que j’appelais alors ma petite bête et que je décrivais comme une boule dévorante sommeille toujours en moi, je n’étais qu’en rémission il faut que je l’apprivoise parce que je la connais je sais comment cela marche, je sais que la vie ma vie est différente plus heureuse, je sais que j’ai changé que je ne prête plus d’importance aux m^mes choses…j’entends sa voix et je passe outre je me calme je la calme, je l’entends mais je ne lui laisse pas prise enfin juste un peu et je me reprends et j’avance, un peu de scrap pour vider mon esprit pour ne pas me laisser couler, sortir aujourd’hui et malgré tout pour ne pas laisser les démons mobiliser mon esprit, je relève la tête je regarde le ciel du ciel bleu du soleil, les cris des enfants jouant dans le jardin de la crèche en contrebas: la vie…à midi je vais déjeuner avec ma fille parce qu’elle travaille à 15mn de la maison et quelle vient de m’appeler…Vite vous quitter, me préparer, me sentir apaisée peut-être, retrouver le sourire…
Et se dire que cela ira mieux demain…
« Alors l’esprit ne regarde ni en avant ni en arrière. Le présent seul est notre bonheur » Goethe, Faust II
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