c’est de la passion d’une femme pour tout ce qui a trait au mariage qu’est née ce joli petit musée situé sur l’île de Fédrun en plein coeur de la Brière à Saint joachim.
Lucie Godin née le 2 mai 1911 commença dans les années 70 à collectionner des globes de mariées, couronnes en fleurs d’oranger en cire et autres objeyts en 1973 elle acheta avec son mari deux chaumières et ouvrit un musée dans l’une d’elles; après son décès en 1998 le parc naturel régional de Brière acquit les chaumières pour y perpétuer le souhait de cette passionnée, ouverte d’avril à septembre c’est une jolie visite que nous avons faite ce jour là avec un retour dans le passé:
je me suis mariée le 14 novembre 1911. C’est ma mère qui m’a offert mon globe que j’ai placé sur la commode. J’y ai déposé ma couronne, ma croix de communion et dans les années qui suivirent la médaille de Marie de ma fille et le premier bon point de mon fils
ainsi commence l’histoire et la vie d’un globe de mariée:
après le mariage, la couronne est déposée dans le globe pour la conserver sur la commode ou la cheminée dans la pièce centrale de la maison, on y ajoute au fil de la vie, comme dans un album les souvenirs de la famille:
le jour du mariage la ariée est la reine de la fête sa toilette est l’objet de tous les soins et la couronne l’accessoire obligé de la mariée, d’abrd constituée de fleurs naturelles elle s’est uniformisée des 1850 pour être réalisée avec des butons ou fleurs d’oranger en cire symboles d’innocence et de virginité
Saint Joaquim devint un lieu de production important et reconnu et ce sont des ouvrières briéronnes qui confectionnèrent les bouquets des demoiselles d’honneur du mariage d’Elisabeth II future reine d’Angleterre en 1947
le globe était de véritables petites vitrines, les premiers sont apparus en 1850 la mode a atteint son apogée entre 1890 et 1920 avant de s’éteindre progressivement
au début du XX ème siècle Saint Joaquim comptait plusieurs ateliers de fabrication de fleurs artificielles , en 1906,138 ouvrières confectionnaient et assemblaient des fleurs en cire à Saint Joaquim
lorsque Georges Octave Lambert racheta l’atelier Moyon, le conditionnement des couronnes se faisait à Rennes. Les boîtes partaient vers les entrepôts de Paris et de Londres et étaient envoyées dans toute l’Europe, Afrique du nord et jusqu’en Amérique du sud
les représentants de la fabrique Lambert allaient de bijouteries en ateliers de coiffure pour présenter les dernières nouveautés de la maison, le prix de la couronne variait en fonction du nombre de la taille et de la typologie des éléments, dans les années 1930, une couronne coûtait en moyenne 30 francs soit le salaire hebdomadaire d’une ouvrière travaillant aux fleurs …
buste de présentation de l’entreprise Lambert 1930,
le personnel des ateliers de fleurs artificielles était pour l’essentiel féminin et célibataire. Les femmes entraient par connaissance et quittaient l’atelier qund elles se mariaient pour s’occuper de leur foyer. En cas de veuvage elles pouvaient reprendre leur poste, les rares hommes travaillaient à la découpe du tissu.
Les ouvrières étaient payées selon le modèle et à la grosse soit une douzaine de fleurs.
Dans les années vingt elles gagnaient de 4 à 7 francs par jour, ces salaires étaient inférieurs à ceux payés à Nantes ou Paris.
A l’occasion de leur mariage, le patron les laissait choisir une couronne qu’il leur offrait.
vous souvenez vous avoir déjà vu ces couronnes et parures des mariées d’antan?
me suivrez vous demain pour découvrir la collection de gobes et ornements?
C’est original !
Belle journée Catherine
Original ce billet qui a un charme suranné 🙂 Je me souviens d’un globe sous lequel il y avait une couronne de mariée comme celles que tu nous montres. C’était chez les riches fermiers, les voisins de mon enfance ! J’ignorais qu’il existait un musée qui les expose et surtout parle des ouvrières de l’époque. Merci du partage. Passe une belle semaine Catherine Bisous
S’ engager dans une vie commune est un jour spécial, mais c’ est la mariée qui attire tous les regards, même féminins !
C’ est fou de voir ce qu’ un mariage implique comme industries spécialisées !
Mais au delà du côté pécunier, il faut bien reconnaître que la mariée est belle avec robe, coiffe et bouquet !
Merci pour toutes ces photos nées de la passion d’ une femme !
Passe une bonne journée
Bises
C’est émouvant…quand on a déménagé, on a eu la surprise de découvrir un bouquet de mariée suspendu dans le garage/grange, on ne sait pas de quand il date, je n’ose pas y toucher de peur qu’il tombe en poussière.
Bises
J’aime les couronnes – élégantes Catherine
Sympa cette maison…
Grosses bises
Coucou Catherine,
Tu attises ma curiosité ! Pour avoir été à plusieurs repris à Saint Joachim dans le parc de Brière, je n’ai jamais été visité cette maison de la mariée. Par contre j’y ai toujours mangé d’excellentes anguilles !
Une belle idée de visite pour la prochaine fois.
Bises et bonne soirée
Bonjour, je vais aller à contre courant, ce n’est pas le genre de chose qui m’attire
🙁 je ne serais pas allée voir ce musée, surtout s’il faut payer, aucun intérêt pour moi 😉 je te souhaite une bonne journée, bisous ps alors la petite, elle est sage ?
Je possède la couronne de mariée de maman ,en fleurs d’oranger ,,rangée dans une boite ronde .Maman avait 18 ans quand elle s’est marié. Elle est décédée à 100 ans et 5mois .
Bonne santé Catherine ,soyez heureuse au bord de la mer où il fait bon vivre .
Amitiés Monique .W .
Ce genre de Musée nous instruit sur les coutumes d’avant et c’est toujours bon à connaître , personnellement, j’ai gardé ma tenue , il ne me manque que mes chaussures je ne sais pas ce qu’elles sont devenues au fil des années , mes filles en feront ce qu’elles veulent plus tard , …..
Très intéressant ton billet
Belle fin de journée 🙂 @ demain
Oh, que tout est beau Catherine, superbe! C’est un magnifique musée à visiter! Bise, bon lundi tout doux!
J’avoue ne pas avoir lu car je connais bien tout ça tu t’en doutes pour avoir visité le musée il y a 3 ans, et avoir fait deux billets sur ce sujet ! Depuis j’ai eu la chance, pour nos 30 ans de mariage, de recevoir un joli globe entier et j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux ! Avant de visiter ce musée ça ne m’intéressait pas plus que ça, maintenant je me dis qu’il y a toute la vie d’une famille enfermée sous ce globe …
Belle soirée, bisous !
Cathy
J’ai 8 globes chez moi dont deux complets et l’un dédiée à ma grand mère avec sa couronne de mariée ! je crée mes mises en scéne perso dans les autres !
et je les aime tous !
et j’ai tout lu !
gros bisous
sophie
Moi aussi j’ai tout lu, fort intéressant ce billet. Bisous EVELYNE
C’est à Cathyrose que tu vas faire plaisir car c’est une fan de la chose. J’ai d’ailleurs découvert que ça existait chez elle. Sinon, je ne suis pas spécialement une passionnée de ces globes.
Bisous.
j’ai adoré ce billet et j’aimerais beaucoup visiter ce musée – j’ai le diadème de mariée de ma grand-mère (de 1930) mais il est en perles et pas en fleurs d’oranger – il y avait donc divers courants !