quelques livres qui m’ont séduite

Cet été j’ai beaucoup lu, l’occasion de profiter pleinement de mon Kobo ma liseuse, certes j’aime toujours autant les livres papier, tourner leur pages parfois jaunies par le temps, usées à force d’avoir été tournée, ces livres mes préférés que j’ai lu et relu avec toujours autant de plaisir…

Seulement voilà le Kobo c’est quand même drôlement pratique, surtout quand on voyage en avion et que l’on est limité dans le poids des bagages… Un livre par jour en général quand je farniente au bord de la piscine cela finit par faire lourd, je suis une dévoreuse de livres quand je m’y mets.

Alors pensez donc sur le kobo j’en avais chargé 7,  des thrillers, des polars surtout, l’avantage c’est que l’on peut lire sans qu’il ne chauffe (trop) au bord de la piscine, a la mer, la nuit sans déranger l’autre avec la lumière incluse… j’ai du le recharger avant la fin des vacances, c’est vous dire si je l’ai utilisé cet été …

Emportée par ce tourbillon, en rentrant j’ai eu envie de poursuivre mes lectures, j’avais une pile de vrais livres qui m’attendaient. Ces livres que j’avais acheté au fur et à mesure de mes envies, et dont j’avais parfois retardé la lecture de plusieurs mois, il était temps de m’y mettre, ce sont ces livres dont j’ai eu envie de vous parler:

Le premier, Lîle des oubliés de Victoria  Hislop:

n’a pas un style extraordinaire, mais que j’ai lu d’une traite:

Une saga familiale sur 3 générations, une histoire mystérieuse qui nous emporte au large de la Crète sur l’île de Spinalonga, petite île méconnue aujourd’hui inhabitée et qui fut la dernière léproserie d’Europe, c’est là que furent parqués plusieurs centaines de pestiférés de 1903 à  1957, une histoire qui s’avère passionnante et émouvante.

Un livre traduit dan s25 pays et vendu à plus de deux millions d’exemplaires.

le second, Certaines n’avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka prix Femina 2012

j’avais acheté le livre avant qu’il n’obtienne le prix Femina 2012, j’avais été attiré par son titre et la photo de couverture, banal me direz-vous, sauf qu’il relate un fait historique que je ne connaissais pas et que j’ai eu envie de découvrir:

des femmes venant de toutes les régions du Japon et de tous les milieux, sont mariées à distance à des américains qu’elles ne connaissaient que par des lettres et des photos…

Le livre retrace leur histoire, leur espoir d’une vie meilleure, la réalité sera différente…Chaque chapitre relate les différents moments de leur vie: le voyage, la rencontre avec les maris et la surprise en les rencontrant, la difficulté de vivre dans un pays ou l’on ne parle ni ne comprend la langue, la naissance des enfants, leur éducation à l’américaine et le rejet de leurs racines japonaises, et le final avec le début de la seconde guerre mondiale et le rejet, jusqu’au pire: l’oubli.

Livre singulier car parlé à la première personne du pluriel, le nous de plusieurs voix qui nous parlent en chœur, il éclaire d’un style très personnel un pan de l’histoire de ces japonaises expatriées en Amérique terre de toute les espérances.

Un livre que j’ai beaucoup aimé  et qui a reçu aux USA le prix PEN/Faulkner Award for fiction.

le troisième, Deux petits pas dans le sable mouillés d’Anne-Dauphine Julliand

un livre que je voulais lire depuis longtemps, j’avais vu l’auteur en parler dans différentes émissions, j’ai retardé la lecture par peur de voyeurisme jusqu’au jour ou j’ai vu une nouvelle interview d’Anne Dauphine Julliand qui avait écrit un second livre… Le premier étant sorti en livre de poche j’ai commencé la lecture pour ne plus le lâcher:

tout commence sur une plage quand la maman s’aperçoit que sa fille marche un pied en dedans, une série d’examens et le diagnostic terrible, Thaïs est atteinte d’une maladie génétique orpheline dégénérative, elle a deux ans et n’a plus que quelques mois à vivre, elle perdra successivement la motricité, la parole, la vue et l’ouïe… Le livre est l’histoire de la promesse faite par la maman à sa petite fille: celle d’avoir une belle vie, courte mais la plus belle car elle va être pleine d’amour. Promesse tenue par toute la famille qui l’entoure, et comme on ne peut ajouter des jours à la vie, ils ajouteront de la vie aux jours…

un récit jamais larmoyant, lumineux, d’une pudeur extrême ou  la foi apparait en filigrane, comment sinon supporter une telle épreuve d’autant que l’auteur est enceinte d’une petite fille  et que le futur bébé porteur de la maladie…Le livre ne gomme ni la tristesse, ni le désespoir quand la mort est au bout du chemin.

Il est d’une force extraordinaire, une leçon morale un superbe témoignage de vie et d’amour, un livre bouleversant et émouvant certes mais qui nous donne une telle leçon de vie à nous qui vivons un quotidien somme toute ordinaire avec nos petits soucis, nos ennuis, nos douleurs, nos souffrances, nous qui nous plaignons parfois pour si peu de choses…

Une telle lecture remet les choses en place, nous force à une belle leçon d’humilité,

Comme dit le cantique des cantiques: l’amour est plus fort que la mort.

le mot de la fin à leur petit garçon qui a 4 ans  au moment des faits:

C’est pas grave la mort. C’est triste mais c’est pas grave.

Et vous, vos lectures d’été?